L’empathie, le propre de l’animal
Depuis quelques années, la zoothérapie – ou médiation animale – connaît un essor remarquable. Pourtant, cette approche n’a rien de nouveau : dès 1792, des protestants Quakers en Angleterre placent des patients en compagnie de lapins et de poules afin de les aider à mieux canaliser leurs émotions. Un siècle et demi plus tard, dans les années 1960, le pédopsychiatre américain Boris M. Levinson observe les bénéfices étonnants d’un chien comme « cothérapeute » auprès d’enfants souffrant de troubles psychiatriques. Ses travaux font de lui l’un des pionniers modernes de la discipline.
Mais quel est le secret de ces pouvoirs thérapeutiques ?
Les éthologues démontrent que les animaux, et particulièrement les chiens, ressentent et expriment des émotions proches des nôtres, allant jusqu’à manifester une forme de compassion. L’animal devient alors un partenaire privilégié : un être vivant qui écoute sans juger, qui permet une communication non verbale, simple et sincère. Comme l’écrit la professeure Elisa Chelle : « L’animal apparaît comme un semblable avec qui nous partageons des réactions et des émotions. »
La médiation animale, un souffle pour le moral et le corps
La médiation animale prend aujourd’hui de nombreuses formes, toujours encadrées par des professionnels formés :
- L’équicoaching et l’équithérapie : le cheval agit comme un miroir des émotions. Il aide les enfants présentant un handicap moteur à développer leur motricité, ou les adultes en reconversion à renforcer la confiance en eux. Des études menées par l’INSERM montrent que l’équithérapie améliore la coordination et réduit l’anxiété.
- La médiation canine : auprès des personnes âgées, le chien stimule la mémoire, favorise le mouvement et rompt la solitude. Chez les personnes autistes, il devient un pont vers le monde extérieur en réduisant les crises d’angoisse. Une étude canadienne de 2018 a démontré que la présence d’un chien de médiation réduit de 39 % les comportements auto-agressifs chez certains enfants autistes.
- La médiation féline : plus douce, elle apporte calme et réconfort, idéale dans des contextes de soins palliatifs ou auprès de malades d’Alzheimer. Le simple ronronnement agit comme une « thérapie vibratoire » réduisant le stress et la tension artérielle.
Ces pratiques ne se substituent pas aux soins médicaux, mais elles en sont un complément précieux, offrant un bien-être global qui améliore souvent l’adhésion au traitement.
Respecter l’animal, un principe essentiel
Cependant, il est indispensable de rappeler que l’animal n’est pas un outil, mais un partenaire sensible.
Pour éviter tout abus :
- respecter ses signaux de fatigue ou de stress,
- prévoir des temps de pause,
- garantir un environnement sécurisé et adapté.
La qualité de la médiation dépend de la relation unique qui se crée : un binôme exceptionnel où humain et animal entrent dans une bulle d’attention réciproque.
Des alliés thérapeutiques à part entière
Un chien d’assistance peut parfois éviter une hospitalisation ou accompagner des patients dans leur autonomie au quotidien. Certaines associations militent d’ailleurs pour que ces thérapies soient mieux reconnues et prises en charge. Le chemin reste encore long, mais une chose est certaine : nos animaux ne sont pas seulement des compagnons, ils sont des alliés thérapeutiques précieux.
Gratitude envers nos animaux
Intégrer davantage l’animal dans notre quotidien, c’est aussi lui exprimer notre gratitude. Ils nous offrent, sans condition, empathie, stabilité émotionnelle et joie de vivre. Il est temps, en retour, de reconnaître leur rôle et de leur accorder le respect et la considération qu’ils méritent.
L’animal n’est pas un pansement
Certains chiens sont inaptes à certains accompagnements, malgré l’éducation et les entraînements. La sélection d’un chiot ne fait pas tout. Peut-on faire sa propre thérapie sans le vouloir, simplement en adoptant un animal ? La tentation est grande d’y croire, mais il est essentiel de rester lucide : adopter un chien « pour aller mieux » n’est pas toujours la bonne solution. Trop souvent, des personnes âgées prennent un chiot d’une lignée de travail en pensant trouver un compagnon calme, alors qu’elles se retrouvent avec un animal débordant d’énergie, vite ingérable. Un chien de travail privé de stimulations adaptées peut rapidement développer des troubles, et la situation devient une contrainte, à la fois pour l’humain et pour l’animal.
C’est pourquoi il est fondamental de se rappeler qu’un animal n’est pas un pansement. L’adoption doit toujours s’accompagner d’une réflexion sur ce que nous allons offrir à notre compagnon, afin de construire une relation harmonieuse et respectueuse, source de bien-être partagé.
Vanda, mon rayon de soleil
C’est dans cet esprit que je pense à ma chienne, Vanda, mon rayon de soleil. J’ai choisi un Berger Blanc Suisse, une race connue pour sa sensibilité, sa loyauté et son intelligence. Très proche de l’humain, ce chien possède un grand sens de l’observation et une forte capacité d’adaptation. Doux et attentif avec les enfants comme avec les personnes âgées, il est aussi doté d’une belle énergie et d’une grande vivacité, ce qui en fait un compagnon à la fois sportif et affectueux. Ces qualités naturelles me confirment chaque jour que Vanda a toutes les prédispositions pour devenir un partenaire idéal dans des projets de médiation animale.
Vanda, nos projets
Avec Vanda, nous aimerions à l’avenir réaliser des visites dans les homes pour personnes âgées. Elle n’a encore qu’un an, et devra d’abord passer un test à ses deux ans avant d’entamer une formation spécifique. En attendant, nous avons déjà commencé à nous entraîner : marche au pied avec un rollator, exercices simples comme « assis » ou « donne », et surtout des séances de canalisation pour l’aider à gérer son enthousiasme. Pour cela, je trouve que la discipline du dog dancing est une merveilleuse ressource : elle combine rigueur, créativité et complicité.
Imaginer Vanda apporter des sourires dans des établissements de soins, et pourquoi pas présenter une petite démonstration de danse, me remplit de motivation. Ce projet est enrichissant pour les résidents, pour Vanda, mais aussi pour moi, car il me pousse à poursuivre nos entraînements avec passion et régularité.
Ensemble, construisons un chemin de joie, d’apprentissage et de partage !
Et pour les intéressés sur la race du Berger Blanc Suisse :
🐾 Zoom sur le Berger Blanc Suisse
Origines et apparence
Issu du Berger Allemand, le Berger Blanc Suisse s’est développé en Amérique du Nord et en Europe dès les années 1970. Reconnu comme race à part entière, il séduit par son élégance, sa robe blanche immaculée et son regard expressif, doux et attentif.
Caractère
- Très attaché à son humain, il recherche la proximité et la complicité.
- Sensible et réceptif, il capte facilement les émotions de son entourage.
- Loyal, protecteur sans excès, il est naturellement bienveillant.
Aptitudes
- Excellente capacité d’apprentissage : il aime travailler et faire plaisir.
- Idéal pour l’éducation positive, les sports canins (dog dancing, agility, obéissance).
- Très adapté à la médiation animale grâce à son calme, son empathie et son intelligence émotionnelle.
Besoins
- Beaucoup d’interactions et d’activités mentales : il n’est pas fait pour rester inactif.
- Des promenades régulières et stimulantes.
- Une relation basée sur la douceur, car il est sensible et peut se braquer avec une éducation trop dure.
Points de vigilance
- Son énergie et sa sensibilité demandent un maître présent et impliqué.
- Ce n’est pas un chien de solitude : il a besoin de partager la vie de famille.
- Son pelage demande un entretien régulier, surtout en période de mue.
👉 le Berger Blanc Suisse est un chien lumineux, intelligent et affectueux, idéal pour un projet de médiation ou pour toute personne prête à lui offrir du temps, de l’attention et de la bienveillance, à l’image de Vanda, mon rayon de soleil quotidien.
Fabienne & Vanda
AnimaSoins au Naturel
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